Aller à la rencontre de « l’Autre », voilà ce anime depuis toujours Gisèle Bourquin, voyageuse infatigable, intellectuelle enthousiaste et touche-à-tout. Cette femme au-delà des mers se bat pour la sauvegarde de la mémoire des territoires d’Outre-mer, pour la reconnaissance des femmes et de la jeunesse, au sein d’une République française plurielle, porteuse de valeurs humanistes et universelles.

Gisèle Bourquin est née en Martinique. Dès l’enfance, cette fille de militaire de carrière découvre de nouveaux horizons, de nouvelles cultures. À commencer par la Métropole et Paris où elle s’installe avec ses parents en 1956. La famille part ensuite pour quelques années en Nouvelle Calédonie où Gisèle Bourquin s’occupe un temps de l’école primaire d’un village minier du sud de l’archipel. Puis c’est le retour en France pour faire ses études supérieures.

À Paris, elle s’inscrit à la Sorbonne et se passionne pour le théâtre, particulièrement celui d’Aimé Césaire. Elle rencontre l’auteur régulièrement et découvre le mouvement de la négritude. Durant son doctorat, elle côtoie l’écrivain Léon-Gontran Damas, l’anthropologue Michel Leiris et de nombreux autres intellectuels. C’est pour elle l’époque d’une prise de conscience politique, ferment de son engagement futur.

L’époque des voyages

photo ancienne de Gisèle Bourquin en noir et blanc

Tout au long de sa carrière, Gisèle Bourquin va évoluer dans un environnement multiculturel qui lui donne le goût de la transmission et des relations humaines. Après ses études, elle reprend la route. En Afrique d’abord où elle enseigne le français, de 1968 à 1970, à l’université de Kisangani en République démocratique du Congo.

Puis c’est l’Iran où elle restera 6 années. Enseignante de Français Langue Étrangère, Gisèle Bourquin est fascinée par ce pays chargé d’histoire dont elle apprend la langue, le persan, et qu’elle explore avec passion. Elle s’implique dans la vie culturelle du pays, joue dans des pièces de théâtre, organise des événements autour de l’œuvre de Césaire, etc. Son goût du voyage la mènera ensuite en Afghanistan, au Pakistan puis en Inde, en Thaïlande, au Mexique, en Australie ou encore en Nouvelle Zélande.

De retour à Paris, Gisèle Bourquin travaille au sein de la revue Population et Avenir (1978-1989) d’abord comme Déléguée générale, puis responsable du Centre d’information démographique, et enfin comme Directrice déléguée.

Mettre en lumière des femmes aux confins de multiples cultures

En 1991, elle a créé sa propre structure de Conseil enGisèle Bourquin portant la médaille de l'ordre national du Mérite communication et études (ACCEL). Elle intervient notamment pour des organismes nationaux et internationaux dans l’organisation de programmes de formation pour des Assistants parlementaires au Parlement européen.

Parallèlement, Gisèle Bourquin assure la coordination de la première université de la formation professionnelle pour les régions d’Outre-mer. En 2002, elle devient chargée de
mission
auprès du conseiller culturel du Ministère de l’Outre-mer.

Quelques années plus tard, Gisèle Bourquin, créé le concept de Femmes au-delà des Mers à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme. Elle met sur pied une association afin de mettre en lumière des femmes aux confins de multiples cultures, passeuses d’histoires, de connaissances et de savoirs. Elle organise aussi à cette époque les 9e, 10e et 11e Salons du Livre de l’Outre-mer ainsi que l’espace Outre-mer au sein du Salon du Livre de Paris (2003 et 2004).

Gisèle Bourquin est membre de la Commission « Égalité des Genres et des Chances » du Mouvement Européen-France, de Femmes et Finance, de l’Alliance Francophone, du conseil d’administration des Gens de la Caraïbe et marraine des Marianne de la Diversité. Elle est aussi Chevalier de l’Ordre National du Mérite